Ślady lektury komedii rzymskich w "Foriceniach" Jana Kochanowskiego
Abstrakt
Traces de la lecture des comédies romaines dans les Foricenia de Jan Kochanowski
Nous recherchons dans les Foricenia, recueil d’épigrammes de Jan Kochanowski 1584,
des traces de sa connaissance de la comédie romaine. Ces traces, quoique relativement peu nombreuses, apparaissent cependant à divers niveaux du texte de ses poésies. La situation la plus simple est celle des emprunts linguistiques purs: Kochanowski utilise simplement des mots ou expressions connus de la comédie, leur donnant le même sens et les introduisant dans le même contexte que dans ses modèles ex. F. 50: oculissima, F. 122: asymbolus, F. 65: abi, quo digna. La situation se complique lorsque les expressions reprises de la comédie font aussi allusion à un texte d’un autre poète ancien, chaque auteur-imitateur ayant employé cette fois l’expression dans un sens légèrement différent, comme pour corriger son prédécesseur cena dubia – Ter., Phormio, w. 342; Hor., Sat. II 2,76–77; F. 76. Nous considérons comme les plus importants les recours aux motifs de la comédie par lesquels Kochanowski stylise le héros, le destinataire, et même le sujet de l’épigramme en parasite flagorneur qui cherche à se faire inviter au banquet ex. F. 61, 86, 99, 32, 56, 64, 67 et, dans l’autre sens, les expressions recourant au motif de la comédie pour marquer l’indépendance, la liberté et le sentiment de dignité propre du sujet poète Ter., Eun., w. 147–153; F. 42. Kochanowski joue alors, comme dans le titre même de son recueil, sur des associations non seulement à la comédie, mais aussi aux épigrammes de Martial.